Bel-Air Fine Art et Galerie des Lices tendent vers les cimes cette saison. François et Grégory Chabanian assoient leur statut d’acteurs majeurs de la scène artistique en exposant deux des plus grands de la scène internationale dans leur spécialité respective – street art et hyperréalisme – Banksy et Carole Feuerman. Des exclusivités qui resurgissent sur l’ensemble des artistes que le groupe de galeries défend avec passion et conviction depuis les origines. Sûr de ses choix. Mais avec comme principaux moteurs, le coup de cœur et la cote internationale.

BOMBE CRÉATIVE

Après l’exposition événement à Bel-Air Fine Art Genève en mars et avant de partir en tournée dans les plus grandes foires d’art contemporain dès l’automne, au tour de Bel-Air Fine Art Saint-Tropez de faire sensation en accueillant une trentaine d’œuvres de Banksy. L’artiste de rue le plus coté au monde, qui ne cesse de battre des records en ventes aux enchères, s’affiche ici non pas au-dessus du macadam dont il a fait son terrain de jeu favori, mais sagement encadré. Se côtoient sérigraphies originales, rares tests d’impression et compositions uniques numérotées et/ou signées par l’artiste. À chaque pièce, son fameux Pest Control — certificat d’authenticité version Banksy — qu’il a lui-même paraphé. Ses pochoirs reconnaissables au premier coup d’œil peuvent choquer par leur discours socio-politique engagé, mais l’humour subtil et l’ironie destroy de celui dont on ne connaît toujours pas le visage, finissent inévitablement par avoir le dernier mot. Témoins ses Monkey Queen, Toxic Mary, Love Rat, Pulp Fiction à bananes, Churchill iroquois ou Lénine sur patins à roulettes qui se reflètent dans la figure familière de la petite fille des rues, motif de tendresse dans une jungle urbaine/cour de récré, qu’il ne cesse de coloniser au spray inspiré.

HYPERRÉALISME HYPER TROUBLANT

L’été est là. Carole Feuerman et ses baigneuses parées de résine huilée aussi. Un travail hyperréaliste débuté dans les années 70 devenu aujourd’hui incontournable sur la scène artistique internationale. À la Galerie des Lices, qui signe-là l’une des plus grandes artistes au monde, sa présence est gage de continuité d’une longue lignée. L’hyperréalisme étant un mouvement artistique que n’ont cessé de défendre François et Grégory Chabanian. Chez l’Américaine, la présence de détails, dans le relief et la peinture de ses nageuses à bonnet, qui vont jusqu’aux gouttes d’eau sur la peau et des mèches de cheveux sensibles au moindre souffle, donne à contempler une humanité statufiée troublante de vérité. Feuerman s’impose définitivement comme l’alter ego féminin de Ron Mueck, pape australien du genre.

SPIRITUALITÉ COLORÉE

Enfin, retour d’un artiste chouchou des collectionneurs internationaux dont le groupe de galeries Chabanian a participé au lancement voici une quinzaine d’années, Yoël Benharrouche. Né à Beersheba en Israël, et passé par Nice où il a suivi des études d’art, ses tableaux en laque sur métal révèlent une noble idée de l’élévation spirituelle. Chez lui, la beauté des couleurs et la subtilité des formes célèbrent la Création, l’amour, la musique… Des rêveries qui vont puiser chez ses illustres aînés Chagall et Tobiasse, mais sa technique et sa représentation de la dualité entre le monde matériel et un univers mystique, lui sont viscéralement propres.

Bel-Air Fine Art Saint-Tropez is causing a sensation by welcoming some 30 works by English artist Banksy.

The world’s most expensive, anonymous street artist has continued to smash records at auctions, and now has swapped his wall spraying for a framed presentation at the gallery. The exhibition will offer original prints, rare tests and unique, numbered and/or signed works. Visitors will immediately recognise pieces such as Monkey Queen, Toxic Mary, Love Rat, Banana Pulp Fiction, Churchill Punk and Lenin on Rollerblades.

Moving on to another exhibitor, Carole Feuerman’s sculptures depict bathers and swimmers cast in oiled resin. Her hyper-realistic work began in the 1970s, and now enjoys international renown. The American sculptor’s attention to detail in terms of texture and colour – right down to the water droplets and delicate strands of hair – culminates in a laid-bare representation of humanity in statue form. Feuerman has solidly positioned herself as the female alter ego of Ron Muek, the Australian godfather of the genre.

Lastly, the gallery is seeing the return of Yoël Benharrouche, an artist who has won over international collectors. His lacquer-on-metal paintings depict the noble idea of spiritual improvement. He sees beauty, colour and the subtlety of shapes as a celebration of creation, love and music. These dreamlike works are inspired by illustrious figures such as Chagall and Tobiasse, but the artist’s technique and representation of a duality between material and mystical worlds is of his own, unique making.