A nouvelle saison, nouvelles propositions artistiques qui coincident avec les vingt ans du groupe Bel-Air Fine Art dont dix huit ans à Saint Tropez. A l’occasion de cet anniversaire, François et Grégory Chabanian convient dans leur galerie « masters » courtisés par les collectionneurs internationaux et jeunes figures de l’art urbain à la réputation déjà mondiale.
Souk urbain
« Bruit », « Chaos », « Désordre »… Les mots s’amoncellent comme dans une fresque urbaine sur les grands formats de Mihoub qui fait une entrée fracassante chez Bel-Air Fine Art Saint-Tropez cette saison. « Le Souk c’est ma vie », inscrit-il sans autre forme de procès sur son œuvre, la bien nommée Souk Land. On l’a compris, l’artiste français d’origine algérienne installé à Marseille marche à l’instinct avec en filigrane les traces d’un voyage il y a une vingtaine d’années à San Francisco au cours duquel il a puisé ses fondamentaux. Adepte d’une « création brute et spontanée », Mihoub propose un monde en soi où s’entrechoquent Pollock et Dubuffet, mais aussi la scène Street Art du New York des années 80 avec Rammellzee pour son côté « Mystique & Spirituel », A-One pour son « Expressionnisme Urbain » ou Basquiat pour sa « Rage de peindre ». Un artiste prometteur à impérativement inclure dans sa collection.
Détournements majeurs
Une rage partagée par Hijack, alias du jeune street artiste né en 1992 à Los Angeles, Jacques Guetta. Bon sang ne saurait mentir pour cette grande première tropézienne. Fils de Mr Brainwash, connu mondialement pour sa déclinaison du concept Life is Beautiful et figure largement exposée par le groupe Bel-Air Fine Art, Hijack est devenu à son tour un petit prodige de la scène d’art urbain contemporain représenté dans les hauts lieux culturels du monde entier, de Los Angeles à Londres. Une rencontre avec François et Grégory Chabanian il y a deux ans à la foire Art Miami, où son stand était sold-out a débouché sur une signature en exclusivité pour l’Europe. Créateur d’un personnage à capuche aux allures d’alter-ego, Hijack offre de nouvelles perspectives en invitant son double à côtoyer hors cadre les personnages ou univers de maîtres du pop art tels Keith Haring ou Milton Glaser, designer du célébrissime logo « I Love New-York », qu’il détourne avec talent.