Autour du Cepoun et du capitaine de ville, les enfants de Saint-Tropez illuminent chaque année les bravades, de leur beauté et leur ferveur.

Grâce aux enfants de Saint-Tropez, la Bravade a traversé les siècles 
Chaque 16 17 et 18 mai, les jeunes tropéziens ont la permission de déserter la classe à l’occasion de la grande célébration religieuse et militaire de Saint-Tropez. « A l’origine les adolescents étaient porte-drapeaux, les jeunes filles cantinières, et les garçons portaient les armes et la poudre des bravadeurs. Ce n’est que plus tard que les enfants ont défilé à la procession du 17 mai et à la montée à Sainte-Anne le lendemain » explique Serge Astézan mainteneur des traditions tropéziennes.

Les enfants de l’Etat-Major
Deux enfants sont sur le devant de la scène. Il s’agit de l’Enseigne et du Major de l’enseigne. « Ils sont le plus souvent choisis en fonction du capitaine de ville et de son major. C’est souvent un de leur fils, ou petit-fils. Mais ce n’est pas une obligation ». Avec le capitaine de ville et le major, ils suivent une préparation spécifique, sous forme de répétitions, deux mois avant la bravade, car ici tous les gestes et saluts sont bien réglés et obéissent à un rite séculaire. Le 16 mai, c’est le grand jour. Devant l’hôtel de ville et en présence de nombreuses personnalités, le premier adjoint, le plus souvent, remet le drapeau au major de l’enseigne qui le transmet à l’enseigne qui effectue alors son premier salut en faisant tourner le drapeau, au-dessus de sa tête puis autour de sa taille. “Un moment particulièrement émouvant” confie Serge Astézan.

Le petit tambour major
En tête de la clique, aux côtés du tambour-major, il accompagne en musique les phases clé de la bravade – remise et réédition de la pique et du drapeau, bénédiction des armes, saluts… aux côtés de son aîné le tambour major. Il est souvent un fils ou un petit fils d’un membre de la clique.

Les porte-drapeaux et les cantinières
La compagnie des marins est conduite par deux porte-drapeaux. Celle des mousquetaires et celle des gardes-saint par un porte-drapeau chacune. Ces garçons ont à leurs côtés quatre cantinières, des jeunes filles âgées de 10 à 12 ans. Elles rappellent les femmes qui, au combat, étaient chargées de porter secours ou de gérer la cantine des soldats. Ce sont quasiment toujours des filles ou petites filles de bravadeurs.

Le petit mousquetaire
Dans le silence de la place de la mairie, en mémoire au chevalier Torpes martyrisé en l’an 68, un jeune enfant âgé de 5 à 6 ans à peine noue le 17 mai l’écharpe rouge autour du buste du saint entre les saluts du capitaine de ville et de l’enseigne. Il est accompagné par le Cepoun et un mousquetaire, le plus souvent son père ou son grand-père. Quelquefois ce petit garçon à l’honneur de cumuler sa fonction avec celle de « Petit Capitaine de Ville », « ce titre sans symbolique historique fait son apparition dans les années 1950 sous l’impulsion du premier Cepoun de Saint-Tropez Monsieur Sanmartin » poursuit-il. Vêtu comme le Capitaine de ville – pantalon blanc, veste noire et bicorne – il emboîte le pas de l’Etat-Major, « C’est certainement l’enfant le plus photographié de tous » note Serge Astezan.

Les enfants de la procession
Au cœur de la procession matinale du 17 mai, une centaine d’ enfants de Saint-Tropez avancent en rangs serrés la tête haute dans les rues du village. Petits marins vêtus du pantalon blanc, de la vareuse et coiffés du « Bâchis » le fameux béret au pompon rouge. Fiers mousquetaires, uniforme rouge et bleu et bicorne, et petits gardes-saint coiffés du shako, ils perpétuent leur dévotion à leur saint patron aux côtés de leur père, de leur grand-père, de leurs oncles et de leurs cousins. « Ces enfants sont le symbole que nos traditions sont célébrées dès le plus jeune âge. Cette jeunesse représente l’avenir de notre cité. Je remercie les familles de cultiver nos valeurs d’honneur et de courage » conclut le Cepoun.

 

Ad usque fidelis from father to son
Each year, the children of Saint-Tropez walk with dignity and devotion alongside the Cepoun and the Town Captain for the town’s festivities.

Every 16th, 17th and 18th of May, the young people of Saint-Tropez are allowed to miss school for the town’s great religious and military celebration called “La Bravade”.

A dozen children with a key role
As the Cepoun reminds us every year, La Bravade is an honour and a privilege reserved exclusively for children born and raised in the village.

The two children of the Etat-Major
Two children are appointed as the Ensign and the Ensign’s Major. On 16 May, in front of the town hall, the deputy mayor hands the Saint-Tropez flag to the Ensign’s Major. The latter hands it over to the Ensign who waves the flag as a first salute. It’s a particularly moving moment.

The little musketeer
In memory of Chevalier Torpes, who was martyred in the year 68, a young child no more than six-year-old ties a red scarf around the bust of Saint on 17 May, in the silence of the town square. Sometimes, this little boy has the honour of combining his function with that of “Little Town Captain”. He is probably the most photographed child of them all.

The little drummer boy
At the head of the music group, alongside his older superior, the little drummer boy provides music to the key moments of La Bravade.

The four flag bearers and the four canteen girls
Two flag bearers flank the group of sailors, while the group of Musketeers and of the Guardians of the Saint are each led by one flag bearer. In addition, four young girls around ten years-old take part in the march as canteen girls, in honour of the women who, in times of war, provided assistance to the soldiers and run canteens.

The children in the procession
As part of the morning procession on 17 May, about a hundred children from Saint-Tropez hold their heads high as they walk in close ranks through the streets of the village. Whether as little sailors, wearing white pants, a peacoat and the iconic white beret with a red pompom; as proud musketeers, wearing a blue and red uniform, and a bicorne hat; or as Guardians of the Saint, with a shako on their head, they all continue to show their devotion to their patron saint, accompanied by their fathers, grandfathers, uncles and cousins. “These children show that our traditions are celebrated at a young age. They represent the future of our town. I’m thankful to the families for cultivating our values of honour and courage,” concludes the Cepoun.